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Un matin à 00:17 j'ai décidé qu'Alaska Young allait conquérir le monde.


Et puis je me suis endormie lovée dans ces certitudes et dans mes draps de coton, absolument convaincue que la victoire est au bout de la Chute, alors qu'au fond, on se cache derrière des pseudonymes et que ça tourne toujours autant dans le vide, derrière le fond livide des yeux.


En attendant, puisque pour une fois j'écris de chez moi, je vais pouvoir de nouveau mettre une majuscule taille six en début d'article (oui parce j'avoue que je ne sais pas le faire sans la souris). Mais chez moi ce n'est pas très intéressant. Je préfère cent fois écrire chez toi, même les paupières salies et gonflées de larmes. Au moins il se passe quelque chose, et comme disait l'Etranger, "quand il se passe quelque chose je préfère être là". Ouais.


Chez moi en ce moment il ne se passe rien, il n'y a que les révisions qui n'en finissent pas - ou qui n'ont pas encore commencé, c'est du pareil au même à présent. Des cours, et des stabilos desséchés qui finissent à la poubelle, et puis ces putains de fiches cartonnées multicolores avec leurs putains de petits carreaux que j'abhorre. Alors j'écoute la musique de Good Morning England, et j'essaie de me convaincre que non, voyons, ce ne sera pas le massacre toute la semaine, la vie est un soleil rond comme les lunettes de Lennon (le vrai), la vie est jaune citron, yellow Lemon.


Et puis au fond. Si c'était des partiels il y aurait de véritables raisons d'être insomniaque, mais ce n'est jamais que le sixième concours blanc de ma vie.
Bientôt il y aura le deuxième concours noir, et ce sera rigolo tiens.


Mais après tout ce noir et blanc, ce sera du jaune citron acidulé. Du jaune été, la chaleur moite des fins de journée, la lumière aveuglante à midi sur les trottoirs blancs de poussière parce qu'il ne pleut plus.
Ce sera le Mississipi, enfin l'idée que je m'en fais, parce que, comme pour tout, la réalité doit être bien différente des délires de mon imagination.


Peut-être pas tout. Il y a des choses qui résistent. Qui gardent la même incohérence dans le vrai et le faux, qui ne sont pas plus incroyables dans ma tête que dans le monde.
Je crois que la réalité n'est pas totalement imperméable à ce qui se joue dans nos têtes, et qu'on peut l'influencer un peu, transposer nos fantaisies et nos fantasmes dans le décor papier carton des grattes ciels de La City.


Je ne sais pas pourquoi, mais ça fait deux fois en quelques lignes que j'évoque des lieux où je ne suis jamais allée. C'est peut-être ma façon à moi de choisir l'exil du voyage. Auquel je ne crois pas vraiment, ce dit en passant. Ailleurs c'est comme ici, et si on part pour se séparer de notre ombre c'est foutu d'avance, elle est cousue à nos pieds, comme dans Peter Pan.


Alaska Young conquerra le monde sans chercher à se fuir dans les décalages horaires et à se perdre dans les terminaux des aéroports.



En fait j'ai déjà bien assez à faire avec mes propres décalages horaires, mes projets qui arrivent trop tard, mes promesses qui arrivent trop tôt, mes matins qui commencent à minuit dix-sept, ce genre de trucs.






 
Ecrit par AlaskaYoung, à 22:19 dans la rubrique "c'est un vrai mensonge".



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