A l'intersection de l'infini et des autres il y a nous-même.
Il y a toi, il y a moi, et puis il y a encore toi.
C'est pas que tu te dédoubles, c'est que tu dois avoir un don d'ubiquité ou une connerie du genre que j'ai jamais vraiment su ce que ça voulait dire. C'est juste que t'es là même quand tu l'es pas. Forcément c'est pas pareil, je peux pas me voir sourire, folle amoureuse, dans le reflet de tes pupilles.
Mais t'es quand même là, puisque j'y suis.
Et en même temps c'est absolument faux puisque t'es parti à la conquête du monde, avec ton costume noir et ton sac Animal. Le monde est grand et toi aussi, trois lits différents en trois jours, et les centimètres qui se dessinent sur la carte de France, entrecoupée de gares.
Je voudrais t'accompagner dans chacun de ces lits.
Partout où tu dors en fait, même dans le train. Jsais pas trop si t'arrives à dormir dans le train, mais si t'as les yeux qui piquent jserai là et tu pourras poser ta tête sur mon épaule.
C'est pas une question de train d'ailleurs.
Ni de sommeil.
C'est pour partout et pour tout le temps : si t'as les yeux qui piquent, jserai là et tu pourras poser ta tête sur mon épaule.