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Peut-être qu'en faisant un petit effort j'arriverai à devenir une véritable aventurière, pas juste l'aventurière du bout de la rue et des histoires dans les livres qui n'arrivent qu'aux autres dans d'autres endroits.


Jpourrais tracer des peintures guerrières au rouge à lèvres sur mes joues et me jeter corps et âme dans toutes ces choses qui le méritent. Jpourrais aller couper l'herbe plus verte du voisin, lui piller son or, jpourrais aller m'étendre sur les plages noires de Sicile, écrire sur les murs, et me consacrer enfin à ce livre que je voudrais (t') écrire.


C'est difficile de vivre jusqu'au bout l'aventure des temps modernes qui consiste à survivre dans le milieu hostile du travail, du pognon et de la politique. On s'y emmerde pas mal et même les émeutes sont planifiées. Peut-être que les obscurantistes n'ont pas totalement tort et qu'on aurait mieux fait de jamais découvrir l'Amérique. C'est sûr que la vie aurait été nettement moins cool sans le big-mac et Jack Kerouac, mais quand même, y aurait des avantages, on pourrait continuer à croire qu'en s'approchant trop près du bord de la terre on risque de tomber.


Maintenant qu'on sait qu'on ne risque rien et qu'on fait voler des tonnes de métal et de kérosène au dessus des continents, ça a quelque chose de délicieusement lassant d'être au monde.


Il parait que les plus grandes aventures sont intérieures, mais on n'a jamais trop su ce que ça voulait signifier - moi j'ai bien envie d'être provocante et de dire que c'est quand tu me fais l'amour.



De toute façon j'ai toujours eu un vélo et pas une bicyclette, alors ces histoires de bout du monde c'est forcément pas pour moi.

Et puis moi j'ai un clavier qui fait un bruit de tonnerre, et j'ai toujours peur de réveiller tout le monde quand j'écris la nuit.
Ça m'ennuierait un peu parce que je les aime bien quand même. J'aime bien nos repas du soirs, chacun mange ce qu'il veut mais on dîne toujours ensemble, et nos solitudes se complètent comme les pièces d'un puzzle. J'apprends beaucoup de choses sur le Brésil et le Japon - que je pourrais consigner dans le carnet des voyages que je ferai peut-être - et en échange je corrige leur français, et il m'arrive encore de faire le pitre pour les entendre rire. Ça marche avec des choses très simples - j'imite atrocement mal l'accent de Marseille, ou je leur raconte une anecdote quelconque qui paraitrait totalement inintéressante aux yeux de n'importe quel français.


Leurs sourires sincères ont quelque chose de rassurant, et jdis pas que c'est un peu comme une famille, parce que ça ferait con et cliché, mais n'empêche que voilà, tous les trois ils me manqueront un jour.


Imaginer son absence, c'est encore le meilleur moyen de réaliser à quel point on tient à quelqu'un.
Je ne sais rien du manque. Nos séparations ne sont que des accrocs minuscules. Douloureux et longs, mais le manque de toi que je peux ressentir n'est qu'une piqure de guêpe. Car je sais que tu vas me revenir, car je sais que nos attentes nous portent vers de nouvelles étreintes.
Si un jour ton absence devait être définitive, je me serai tellement pas attachée à toi que j'aurai juste l'impression d'être amputée d'une partie de moi-même.


Mais tu sais, si un jour tu tombes du bord de la terre, je me transformerai en super-héros pour venir te chercher. Même avec un œil et une jambe en moins jte sortirai de là. Après jdis pas, ce sera plus compliqué pour te voler tes lentilles de contact, mais enfin bon, tu seras revenu.


Y a pas de précipice suffisamment profond pour qu'on n'en revienne pas. Y a juste que des fois on a pas toujours envie de se pencher pour aller chercher l'autre. C'est pas le précipice qu'est profond, c'est juste nous qui avons les bras trop courts - surtout en amour.


Moi j'm'en fous, j'ai clairement un avantage de ce coté là.


Peut-être qu'au fond on rêve tous de sauver la vie de la personne qu'on aime, pour pouvoir dire "elle est à moi". Et puis ensuite on se réveille et on réalise qu'on ne fera jamais rien de suffisamment puissant pour obtenir un droit quelconque sur l'existence de l'autre.
On restera là, penchée au bord du gouffre à tendre ses bras trop longs - son unique bras trop long, puisqu'on sera amputée de douleur - dans l'espoir ridicule que l'autre nous prenne la main, qu'il se retourne une dernière fois avant de partir vers cet endroit où on ne pourra le suivre, que ce soit une nouvelle existence à laquelle on deviendra étrangère ou l'éternité tranquille des cimetières.



J'avais pas du tout l'intention d'écrire un truc aussi triste. Mais c'est ce qui arrive quand on parle d'aventure, parce que l'aventure c'est aussi regarder l'autre s'éloigner sans savoir s'il va se retourner. Regarder l'autre dans toute son entièreté, l'autre qui est autre, qui n'est pas nous, qui n'a pas besoin de nous, qui marche vit et respire tout seul, l'autre dont l'existence ne nous appartiendra jamais, l'autre qu'on ne peut pas glisser dans la poche de sa veste, l'autre indépendant et libre, le regarder prendre le large.


Un jour mon souhait le plus cher sera que tu te retournes.










 
Ecrit par AlaskaYoung, à 02:43 dans la rubrique "c'est un vrai mensonge".

Commentaires :

  Anonyme
13-09-11
à 10:26

C'est pas triste !
Attention : s'il se retourne, ce sera la fin !
Et attention : Peut-être qu'au fond on rêve tous de sauver la vie de la personne qu'on aime, pour pouvoir dire "elle est à moi". Si c'est le cas, c'est se prendre pour Dieu.


  Anonyme
13-09-11
à 11:01


  Anonyme
13-09-11
à 11:42

Re:

Unfortunately this video, which contains music of UMG, is not available into your country, since the GEMA did not grant the rights of publication hieran.
That does suffering to us.

  maw
19-09-11
à 02:59

They didn’t have sex. They never got naked. Her hands never got lower than his hips. It didn’t matter though. As she was sleeping beside him, he whispered, “I love you, Alaska Young.”


  AlaskaYoung
20-09-11
à 02:17

Re:



“Her underwear, her jeans, the comforter, my corduroys and my boxers between us, I thought. Five layers, and yet I felt it, the nervous warmth of touching – a pale reflection of the fireworks of one mouth on another, but a reflection nonetheless. And in the almostness of the moment, I cared at least enough. I wasn’t sure whether I liked her, and doubted whether I could trust her, but I cared at least enough to try to find out. Her on my bed, wide green eyes staring down at me. The enduring mystery of her sly, almost smirking, smile. Five layers between us.”






  AlaskaYoung
20-09-11
à 02:27

Re:



"I wanted so badly to lie down next to her on the couch, to wrap my arms around her and sleep. Not fuck, like in those movies. Not even have sex. Just sleep together in the most innocent sense of the phrase. But I lacked the courage and she had a boyfriend and I was gawky and she was gorgeous and I was hopelessly boring and she was endlessly fascinating. So I walked back to my room and collapsed on the bottom bunk, thinking that if people were rain, I was drizzle and she was hurricane."

En fait je pourrais recopier l'intégralité du livre. Même en anglais. Mais il est tard.







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