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Parfois je me dis que si on reste sur facebook suffisamment longtemps on verra nos amis - nos fréquentations lointaines, soyons honnêtes - décrépir doucement, prendre des rides et avoir des enfants, se heurter de plein fouet à la vieillesse et à cette règle implicite qui fait qu'avec le temps va tout s'en va.



J'ai un peu de mal à arrêter de tourner en rond, de consulter dix mille fois les mêmes pages http à la lumière blafarde du néon, en espérant que quelque chose s'actualise, mais tu sais, on ne récolte que ce qu'on mérite, t'avais qu'à pas larguer tous tes amis derrière toi, petit à petit comme les cailloux du petit poucet. C'était peut-être pour retrouver ta route, savoir d'où tu viens, mais c'était surtout bien con, parce qu'on ne fait jamais demi-tour, parce que les oiseaux mangent toutes les miettes de pain, parce que de toute façon tu retrouveras jamais le chemin de la maison.


Jme dis qu'un jour faudra que je la construise moi-même ma maison dans la forêt.
Jconstruirai d'abord une maison de paille, qui sera détruite par le vent, alors je passerai à la maison de bois, mais un incendie l'emportera, et puis un jour peut-être, j'aurai mon plan d'épargne logement et ma maison de brique.

Des briques rouges et puis des fraises sous les fenêtres, ma maison sentira le feu de bois et puis le pain grillé. J'aime bien l'odeur de la fumée et de tous les trucs cramés en général, les gens doivent trouver ça bizarre, alors souvent je le dis pas. Mais ici je m'en fiche pas mal, je peux bien raconter n'importe quoi.


Le grand n'importe quoi c'est bien ça ma spécialité, et non pas les lettres modernes et la stylistique (une proposition subordonnée peut se passer du démarcatif "que"), sauf que la stylistique un jour ça paie, alors qu'avec le grand n'importe quoi on n'est jamais trop sûr.
J'ai donc essayé de renouer avec les vieilles habitudes, les deux ou trois livres qu'on s'envoie par semaine, mais c'est plus aussi simple qu'avant.


Contrairement à ce qu'on croit, plus on grandit et plus on perd sa capacité de concentration. Tout devient disparate, et notre réflexion se dissout sans cesse dans l'immense aquarium où végètent un bon million de pensées en tout genre. Et c'est comme ça qu'entre deux pages de Cendrars on ne peut s'empêcher de penser à son compte bancaire ou à la date de péremption des yayourts.


A la séance d'essai du cours de yoga, la prof a promis qu'en peu de temps on parviendrait à faire le vide dans notre esprit, mais quand elle a commencé à nous dire de fermer les paupières et de se concentrer sur notre troisième œil, j'ai vite déchanté. Bizarrement ça ne faisait sourire que moi, les autres étaient tous super sérieux à visualiser leur œil intérieur, et je me demandais vaguement ce que je foutais là.


C'est une question qui s'impose assez souvent, mais finalement j'aime bien me trouver à des endroits où je n'ai aucune raison d'être. C'est comme, j'aime bien marcher dans la foule dans une ville inconnue. J'aime bien être à des endroits où je ne connais personne, à des endroits où personne ne me cherchera jamais, à des endroits où personne ne me trouvera jamais.

Être anonyme dans une foule qui n'a strictement que faire de qui tu es, d'où tu viens, pourquoi t'es là, c'est quoi ta vie. J'aime bien les gens qui posent pas de questions, j'aime bien être une personne parmi 6 973 540 484 autres (le chiffre est exact à la date d'aujourd'hui.)


Ça a toujours quelque chose d'exaltant de se dire qu'il existe tellement de personnes qui ne sont pas moi. Elles sont toutes un peu cabossées, et elles font toutes du mieux qu'elles peuvent, les autres personnes.


Si j'échoue on pourra me reprocher mon effacement total, me reprocher de n'avoir pas cherché à être une personne d'exception, de ne pas avoir cherché à me démarquer, me distinguer, me mettre en avant. Je sais d'avance tout ce que l'on pourra me dire, mais comme à mon habitude je vais répondre que je m'en fous, que ça m'est bien égal de me fondre dans le mouvement de milliards d'individus, tant que quelques-uns, oh pas beaucoup, se souviennent un peu de moi un peu plus longtemps que les autres, et que aussi, jsais pas, tant que jpeux attraper ce truc derrière lequel tout le monde court sans jamais vraiment mettre la main dessus, tant que je peux dire que ma façon à moi d'être exceptionnelle c'est le bonheur.



 




 
Ecrit par AlaskaYoung, à 01:08 dans la rubrique "c'est un vrai mensonge".

Commentaires :

  alberto
14-09-11
à 12:18

On peut savoir ton adresse facebook?


  AlaskaYoung
14-09-11
à 15:04

Re:



Et bien en fait non.



  Anonyme
14-09-11
à 15:08

Re:

Trouillarde. Pourquoi parler de fb alors ?


  AlaskaYoung
14-09-11
à 15:13

Re:



La réponse est dans le texte.




  Anonyme
14-09-11
à 17:37

Re:

Trouillarde quand même. Quoi les rides ? T'as peur qu'on te mange, voila ! Attention qu'une araignée ne te mange pas !




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