Allez quoi.
Trois heures que tu es parti et c'est déjà tout vide ici.
Je me suis réveillée prématurément, tant pis pour moi, j'ai qu'à mieux dormir la nuit, jveux dire, avant cinq heures du matin. Après c'est trop facile, la fatigue a gagné, et, quand les paupières se ferment enfin, on se dit que quand même, c'est fou, on peut perdre et être heureux, on peut même être heureux de perdre, on peut aussi fermer sa bouche et arrêter d'encombrer le silence.
Dès que tu pars je me réveille, et c'est étrange je ne me souvenais pas. Ma chambre parait trop grande, mon lit est trop grand, les heures sont trop grandes et la lumière pique les yeux.
Je devrais pas écrire -enfin, pas publier- c'est trop tôt, trop tôt, qu'est-ce que je vais faire de moi si j'écris au bout de trois heures, si je crame toutes mes cartouches ?
La fièvre est un animal sauvage. Mais ça va, j'apprends à la dompter, alors elle reste tapie dans son coin, roulée en boule. Elle fait un peu de bruit mais je la surveille, et je lui balance mes chimères en pâture quand elle a trop faim et qu'elle devient intenable.
Je commence à croire que mes réveils, quand tu pars, ne sont en réalité que des sommeils, et que c'est de nouveau toi qui me réveilles quand tu reviens.
Moi non plus je n'ai rien compris à cette phrase, mais c'est juste que c'est un peu comme si je vivais à égale distance entre Inception et la Belle au bois Dormant.
Et là je m'imagine expliquer à qui que ce soit d'autre que toi que j'existe quelque part entre les vieux Disney et le dernier DiCaprio et, comment dire, ça me fait sourire sur les cotés.
En fait, la seule conclusion logique qu'on puisse en tirer c'est que tu n'es pas qui que ce soit d'autre ; ça paraitra un peu stupide et très inintéressant, mais moi je trouve ça absolument énorme.
Tu es un son qui résonne très fort.
