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A la lumière du soleil, tout ce qui a pu se passer hier soir n'a pas pu se passer.

Rien de tout cela, ni quand j'étais courageuse et forte et que, assise à ses pieds je lui caressais la cheville en lui disant "respire calmement c'est tout, ça va aller, tu vois ça va, doucement, ton cœur il va se calmer aussi", quand je lui enfilais ses chaussettes et que je donnais des sacs poubelles à ma mère au cas où elle vomirait dans la voiture, quand je suppliais une secrétaire au téléphone de prévenir mes parents, quand j'engueulais mon père cet inconscient, complètement rongée d'inquiétude, quand je disais à ma sœur qu'on ne pouvait pas faire croire à ma grand mère qu'elle faisait juste des examens de contrôle, parce qu'il n'y a pas d'examen de contrôle à dix heures du soir, quand elle est revenue pâle et couverte d'électrodes et que je l'ai fait rire en lui parlant du méchant urgentiste qui m'avait remballée.


Ni quand toute la pression est retombée d'un coup, que je n'avais plus besoin d'être forte et que je pouvais me permettre d'être faible. Quand je me suis rendue compte de ce qu'il c'était passé et à quel point j'avais eu peur putain, peur comme j'ai peut-être jamais eu peur dans ma vie. Et je me disais tout va bien maintenant, tout va bien, il n'y a rien de grave, et quelqu'un d'autre en moi hurlait "mais tu as vu ce qu'il s'est passé ?". Et, avec la fièvre qui avait grimpé miraculeusement, je me revoyais décrocher le téléphone quand mon père a enfin daigné nous appeler. Il y avait quelqu'un qui pleurait à coté de lui, j'ai cru que c'était ma mère, et il avait sa voix la plus grave et c'est là que je l'ai engueulé de pas avoir appelé plus tôt, parce que je ne voulais surtout pas le laisser parler, surtout pas entendre ce qu'il avait à dire. En réalité il était dans une salle d'attente aux urgences et quelqu'un d'anonyme pleurait à coté de lui, et il voulait juste dire que les examens cardiaques, les prises de sang et les radios n'avaient rien trouvé d'anormal. Et c'était toute cette peur que je pleurais dans mon lit en t'écoutant me rassurer.

C'est drôle comme nos préoccupations peuvent différer d'un instant à l'autre.
Un instant plus tôt j'écrivais des conneries sur le mur facebook d'un pote, je me disais vaguement que c'était long et ennuyeux cette maladie et que ça allait faire fondre mes neurones si je continuais à passer autant de temps à ne rien faire.
Un instant après je regardais sa tête rouler sur le coté, sa main se serrer sur son pyjama au niveau du cœur, en gardant un visage absolument stoïque et en lui répétant que ça allait passer, alors qu'à l'intérieur de moi-même, à l'intérieur de moi-même c'était le chaos je crois.


Mais je ne vois pas pourquoi je raconte tout cela puisqu'il fait soleil et que rien n'a existé.

It's all in your mind, comme dans la chanson.


Tout va bien, tout va très bien.
Tu as parfaitement raison, même à minuit devant les bars.
C'est l'univers qui reprend un peu de ce qui lui est dû.

Mais on s'en fout, on est plus futés que lui à défaut d'être plus forts, on s'est trouvés.
Il fait ce qu'il veut l'univers, mais il ne pourra pas nous enlever ça.

Et quand même, je dois vraiment avoir mes yeux d'amoureuse pour écrire des choses pareilles à 13:26.









Ecrit par AlaskaYoung, à 14:29 dans la rubrique "c'est un vrai mensonge".



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